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LE 21 JUIN 1943 : "Le rendez-vous de Caluire"

Dés le début de l'année 1943, les services de la Gestapo sont particulièrement actifs et se déchaînent contre la Résistance intérieure. Dénonciations, documents saisis, boîtes aux lettres "grillées", arrestations de cadres se succèdent à Saint-Étienne, Marseille, Lyon. Tout est en place pour que survienne un événement des plus tragiques de la Seconde Guerre mondiale : l'arrestation et la mort de Jean Moulin alias "Max", alias "Rex"... représentant personnel du général de Gaulle, chef des Mouvements Unis de la Résistance et président du Conseil National de la Résistance du général de Gaulle, le 21 juin 1943 à Caluire et Cuire.

Désigner un nouveau chef de l'Armée Secrète

L'étau se resserre à partir de l'arrestation à Paris le 9 juin 1943 du Général Delestraint, chef de l'Armée Secrète. Cette organisation est un maillon indispensable pour l'organisation de l'action armée clandestine. Elle doit intervenir auprès des Alliés lors du débarquement et se battre contre l'occupant.
Jean Moulin doit réunir au plus vite l’état-major de l’Armée Secrète pour lui désigner un successeur.

Le choix d'un lieu de réunion dans une banlieue discrète

André Lassagne, engagé au sein du mouvement Libération Sud, est chargé de trouver un lieu dans la région lyonnaise. Ce sera chez son ami, le docteur Frédéric Dugoujon dans la maison qu'il occupe à Caluire et Cuire et qui est aussi son cabinet médical. Elle est idéalement située hors de Lyon sur la discrète place Castellane au centre du bourg. La date de la réunion est fixée au 21 juin 1943.

Une arrestation massive et brutale et des conséquences lourdes pour la Résistance

Les participants à la réunion convergent vers la maison du docteur Dugoujon par petits groupes et en ordre dispersé en début d’après-midi.
Quelques minutes plus tard, Klaus Barbie et la Gestapo font irruption dans la maison et
des interrogatoires musclés commencent sur place. La plupart des personnes présentes, dont le docteur, sont conduites au siège de la Gestapo puis à la prison de Montluc pour y être interrogées.

Les suites de cette arrestation furent tragiques pour une partie des résistants et pour la Résistance intérieure. Jean Moulin décède des suites de ses tortures lors de son transfert en Allemagne.

Suite à cet événement, la Résistance intérieure, décapitée, est déstabilisée pendant plusieurs mois avant de pouvoir être réorganisée.
 

 

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